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EXTRAIT de "Mon fils, tueur en série" (Edition Maïa, Paris, 2021) |
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— J’ai
discuté avec Maître Descart à propos de ton dossier. Es-tu vraiment sûr de
vouloir plaider coupable et de demander la perpétuité ? Mais te rends-tu
compte ? Cela veut dire que je ne te reverrai jamais à la maison !
— Je ne
changerai pas ma plaidoirie, Mère. Même si elle te paraît terrible. Ces treize
victimes sont de mon fait et je ne suis pas fou, tu le sais très bien. Alors,
je vais me présenter devant le Juge en adulte responsable pour une fois. Ton
rôle de protectrice est terminé. Je dois assumer mes actes.
Je ne
supporte pas ces mots. J’ai l’impression d’être humiliée et rejetée. Que
fait-il de ma peine et de mon sentiment d’abandon ? Je lui hurle tout mon
désespoir à la figure :
— Alors, si
tu agis ainsi, c’est que tu ne m’aimes pas et que tu ne te soucies pas de
moi !
— Bien au
contraire, Mère. Aujourd’hui, c’est moi qui te protège en restant ici. Et c’est
le plus bel acte d’amour qui soit ! Il faut que l’on me garde en prison,
tu comprends ? Cela me rend complètement inoffensif et tu n’auras ainsi
plus à t’inquiéter pour moi, Mère. L’incarcération me sauve de moi-même et du
monstre tapi dans mes entrailles…
Je ne peux
le laisser dire ça, ni penser de la sorte. Mon cœur de mère ne le supporte pas.
Alors tout déborde, tout se déverse dans un long monologue qui m’échappe complètement :
— C’est
faux, mon garçon. La prison te sauve de l’autre que tu vois en toi. Ce n’est
pas toi qui tuais, c’était l’autre, celui qui donnait raison à ton père. Pas
toi, mais le monstre que lui et toi avez inventé. Le vrai Ludovic n’est pas ce
monstre, c’est mon petit garçon. Le vrai Ludovic, c’est un enfant qui aurait
adoré avoir un vrai père aimant, le connaître vraiment et qui aurait aimé
l’aimer. Le vrai Ludovic, c’est un adolescent qui mendiait l’attention de son
père, qui voulait qu’il soit fier de lui. Le vrai Ludovic, c’est un homme
tendre, sensible, celui que je connais, mais qui, pour se protéger, a créé un
monstre. Tu as fait tout cela pour ne pas souffrir, mon garçon. Mais tu aurais
mieux fait de souffrir vraiment. Alors, tu as renoncé à l’Humanité parce que tu
n’y trouvais pas ta place, parce que tu imaginais que personne ne voulait de
toi, à part moi, ta mère. Tu as manqué de patience et de confiance en toi. Ce
n’est pas de ta faute, on ne t’a pas donné les bonnes clefs pour cela. Rappelle-toi
qui tu es vraiment. Remonte avant ces moments-là, dans ton innocence, ta
fragilité, ta pureté et tu y trouveras un Ludovic très différent, celui qui
aurait décidé autrement, celui qui n’aurait pas tué ces treize personnes, celui
qui ne moisirait pas en prison. Ce Ludovic-là, je veux que tu le ressuscites.
Je souhaite lui parler, le revoir enfin. Rends-le moi ce Ludovic-là, mon petit
garçon. De ce Ludovic-là, je suis toujours la mère. Il peut enfin sortir de sa
cachette, s’appuyer sur mon amour pour se reconstruire, demander pardon,
affronter l’autre Ludovic, le tueur, le prédateur et lui ordonner de réintégrer
les ténèbres à tout jamais. Tu m’entends, Ludovic ! Je serai toujours ta
mère ! Fidèle et protectrice. Pas comme ton géniteur de père qui a ignoré
l’enfant merveilleux à côté duquel il est passé. Le Ludovic-monstre appartient
à ce père, pas à moi. Car il t’a fait rater la marche qui permet à un gamin de
devenir un homme. Tu n’as pas trébuché, Ludovic. Il t’a poussé. Mais il ne
résume pas le monde, ni qui tu es devenu. Réfléchis bien à tout ça, mon garçon.
Mais sache une chose importante : moi je suis là, à tes côtés, pour
l’Eternité…
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EXTRAIT de "La boutique de rêves fous" (Edition Amazon, 2020) |
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J’ai
cette phrase de Pierre Soulages qui me hante : « C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche ».
Aussi mystérieuse que ses tableaux noirs. Je la tourne, retourne dans tous les
sens. Elle éveille en moi quelque chose d’inexpliqué. De très spirituel, c’est
évident. Yves Klein, c’était l’obsession du bleu. Soulages, le noir. Comme moi.
Toute sa vie passée à décliner cette couleur à l’infini. Pas celle du deuil.
Mais de la lumière qu’elle révèle. Il plonge dans sa peinture comme je me noie
dans mon encrier. Mes mots aussi sont noirs. Mais ils portent tous un cri
rayonnant d’espoir. Voilà pourquoi je le comprends, je le reconnais. (...)
Alors,
moi aussi je « Soulages ». Je plonge ma plume dans l’encrier de nuit.
Je suis créative par spasmes. Par jaillissements. Me jetant sans cesse contre
les murs de mes pages noircies. Mon inspiration ressemble à celle de la
Crucifixion. Prenant sa source même dans la souffrance et le sacrifice. Car je
tombe toujours sur les épines de la prose. Je saigne de l’encre noire. Et mes
doigts, cloués par le stylo, sont crucifiés par les mots. Ils cherchent un peu
de cette clarté qui purifie l’âme. Qui l’éblouit dans un silence de neige. Qui
fait écho au chuchotement des anges pensifs.
Je fais des mots noirs sur la
page immaculée. J’y cherche l’expression pure de moi-même. Ma Source. Car
écrire, c’est apprendre qui l’on est vraiment. Peindre aussi. Une connaissance
profonde par moi seule inventée. Un retour au commencement. A un enchantement
simple. Presque une joie qui arrive. Que j’écoute enfin chanter. C’est alors un
grand soleil dans l’encre noire. Une mince cloison de papier entre mon cœur et
le monde. Je suis un être uniquement créatif. Et mon existence devient en
elle-même une vraie œuvre-d’art. Car l’art met en lumière toute chose. Il
éclaire notre obscurité. Il jette une belle lueur dans notre âme. Il ouvre les
vieilles armoires du Passé. Il délivre les greniers de leurs lourds secrets. Il
apporte une guérison des blessures dans son rayonnement joyeux.
L’outrenoir. En
peinture ou en écriture. Juste pour emprunter le chemin des choses justes.
Pouvoir aller dans la bonne direction. Afin de sortir du labyrinthe de ce monde
inadéquat… ("Outrenoir")
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EXTRAIT de "L'obscurité marche en talons aiguilles", (Edition Amazon, 2019) |
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L’obscurité
marche en talons aiguilles dans ma tête, à présent. Comme une ombre qui écrase
sa propre proie sous ses semelles. J’entends le cliquetis féminin de ses pas
qui résonne en moi, qui martèle mon impuissance. Et elle est toute droite,
toute fière, comme une reine dominatrice dans son fourreau noir.
Dans le noir tout se révèle.
L’obscurité délie ses nœuds d’hallucinations. Mon cœur bat tellement fort. Il
répand en moi ses pulsations irrégulières. Je veux crier, mais je ne peux pas.
Je perçois encore ces masses floues, imprécises, mais si suggestives. Alors,
j’entends ce que je ne peux plus voir. Et je découvre d’indescriptibles
terreurs au fond de moi car un sombre jour, le halo s'est éteint. La lumière
est-elle allumée ? Le soleil est-il levé ? Je ne saurais plus le dire. Pourtant,
hier encore, j’écrivais sous mon saule, je percevais les mots sur le papier, je
voyais ma main tenir le stylo... Est-ce encore la nuit ou le jour ? Quelle
heure est-il vraiment ? Dois-je enfin sortir de mon lit ? J’ai perdu
tous mes repères et je crie. Je crie enfin comme une enfant apeurée. J’ai
besoin de mon pilier, mon abri, ma mère, ma Jeanne…
Pour
des raisons de sécurité, je dois prendre en main cet horrible bâton blanc. Il
hurle à la face du monde que ça y est, je suis aveugle pour de vrai. Il est le
symbole de mon humiliation. A cet instant précis, je change définitivement de
statut. Aujourd’hui, on va s’écarter devant moi, devant l’handicapée à la
canne, telle une clochette de lépreux qui enjoint la foule à s’éloigner. Elle
m’évitera quelques coups d’épaules malencontreux, mais absolument pas les
réflexions désobligeantes. Elle me permettra de sortir seule peut-être, mais je
n’en verrai pas plus la couleur du ciel, ni celle des fleurs, des feuilles en
automne, des oiseaux, du soleil qui se couche pour renaître… Et la lucidité
me prend, me submerge, alors que je m’accroche à Blanquette comme à mon sac de
survie. Je ne verrai plus le visage de ma mère, jamais. Je ne décèlerai plus
aucune émotion sur ses traits. Je ne reconnaîtrai aucune pâleur inquiétante,
aucune tristesse dans le regard, aucune joie dans le sourire. Je ne regarderai
pas sa silhouette changer, ses rides apparaître peu à peu. Elle vieillira sans
moi. Elle sera éternellement jeune dans ma mémoire. Alors je comprends, je
comprends que je suis devenue aveugle à ce monde, mais qu’un autre s’ouvre à
moi. Celui du ressenti pur. Car ressentir, c’est suivre uniquement son cœur. Revenir
à ce qui est essentiel à la vie, tendre l’oreille à son intériorité, à cette
magnifique voie du silence, oser vivre à partir de l’intime. Juste pour que
l’étoffe sensible qui est en moi, chaque jour se déchire un peu plus afin
d’éprouver les douces palpitations de l’espérance…
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AVANT-PROPOS de "L'Eveil Spirituel" (Editions Grancher, 2019) |
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L'Eveil Spirituel est avant tout un travail intérieur. Apprendre à connaître et à maîtriser ce monde intérieur peut être un très long voyage afin d'acquérir une pleine compréhension de la nature des choses et un état de libération totale. C'est une aventure que je voudrais partager avec vous, chers lecteurs, à la recherche de plus de sagesse, de claivoyance, d'équilibre et de sérénité. Je vous invite donc à faire ce premier pas avec moi, mais n'oubliez pas qu'il existe plus d'un chemin pour gravir une montagne et qu'aucun chemin n'est meilleur qu'un autre, car ils aboutissent tous à la même destination. Ce sont toujours les itinéraires qui transforment et ils le font bien davantage que le but vers lequel ils nous conduisent. Je continue donc de croire, avec vous et grâce à vous, que chaque pas que nous allons faire ensemble nous rapprochera un peu plus et tissera ce long fil d'amour et de vie qui nous rend tous uniques et indispensables les uns aux autres. J'espère allumer cette petite étincelle au creux de chacun de vous, cachée, enfouie parfois derrière les masques de vos peurs, vos doutes ou vos frustrations. Alors, aujourd'hui, je plante humblement quelques graines dans votre esprit, je partage avec vous ce que je comprends, en souhaitant que vous fassiez pousser ces semences, que vous finissiez par y réfléchir et que vous apportiez un changement profond dans ce monde. C'est pour cela qu'il est important de changer d'abord par soi-même. Car on ne naît pas éveillé, on le devient...
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EXTRAIT de "MARTIN - Juste un battement d'ailes" (Edition Amazon, 2018) |
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La Sainte Face Martinesque fait déjà la Une de tous les journaux. Elle s'étale sur tous les magazines et elle inonde toutes les chaines de télévision de la planète. Info ou intox ? Canular ou vérité ? Tout simplement vrai ou faux ? Tout le monde attend une réponse, une preuve, une révélation. L'on égrène scrupuleusement les jours, les heures, les minutes avant l'émission spéciale qui sera consacrée à cet Ange sorti d'on ne sait où, d'un laboratoire expérimental ou des hauteurs d'un ciel immaculé. Le chronomètre sententieux effectue minutieusement son compte à rebours de la même façon que le passage à l'an deux mille, mais avec un vent de panique en prime. Certains illuminés crient déjà au Jugement Dernier et préparent l'Apocalypse en chantant le "Dies Ire" ; tandis que d'autres ressortent leurs croix et se remettent à prier. Les églises, temples et mosquées affichent depuis grand complet. Mais, il y a aussi les sceptiques scientifiques, les accusateurs du coup monté, les partisans de la manipulation génétique. Martin se retrouve dans toutes les discussions et dans tous les esprits. Qu'il soit craint, attendu, déjà vénéré ou démystifié, il est sur toutes les lèvres et dans tous les foyers. Car, de l'angoisse à la folie, il n'y a qu'un pas, franchi en une seule seconde dès la publication d'une photo, une unique image digne d'une icône contemporaine. Elle a fait couler tellement d'encre que les stylos ne marchent même plus, en rupture de stock et d'interrogations. Tout le monde attend impatiemment l'émission en direct. Les gens comptent sur les révélations de Martin. Ange bidon ou céleste ? Homme greffé ou messager incontesté ? Il devra trancher, sectionner le membre gangréneux de la curiosité...
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EXTRAIT de "La communication avec l'au-delà" (Edition Grancher, 2018) |
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Tout le monde a déjà entendu parler
d’histoires d’apparitions, de maisons hantées, d’objets qui se déplacent, de
défunts qui se présentent, de souffles froids et bien d’autres étrangetés
encore. Il s’agit des phénomènes des Esprits, âmes ayant autrefois vécu sur
Terre et qui se manifestent à nous de différentes façons. Le mouvement spirite,
initié par Allan Kardec, a démontré que ces « âmes » existent et
peuvent alors communiquer par l’intermédiaire de personnes
« incarnées » ayant des capacités médiumniques. Je fais donc partie
de ceux qui sont connectés « en Wi-Fi avec l’au-delà », un messager
se trouvant à la frontière mitoyenne qui sépare le monde visible de
l’invisible.
Cependant, cette faculté reste encore
parfois, malheureusement, incomprise aujourd’hui, voire même ridiculisée.
Certains intellectuels, souvent athées, la méprisent et certains scientifiques
qui l’expérimentent, l’observent avec une certaine réserve. Car le monde des
hommes a grand besoin de certitudes et cherche donc constamment à expliquer
l’inexplicable. Et pourtant, l’Univers nous a accordé une liberté totale sur
ces questions afin que l’on puisse créer
notre propre réalité et que, surtout, nous puissions l’expérimenter. Nous avons
donc reçu ce fameux « libre-arbitre » pour que l’on ait l’opportunité
de nous exprimer librement dans une conscience pleinement ouverte.
Dans ce monde saturé de nouvelles
technologies, il est donc difficile d’assumer cette différence de perception,
ce talent hors norme, cette hypersensibilité. Car nous, les « illuminés »,
les « fous », sommes médiocrement adaptés au milieu cartésien et
matérialiste dans lequel nous vivons, souvent rejetés et décriés, à cause de
cette peur d’une réalité si divergente de la vôtre. Et pourtant, comment
peut-on nier l’Évidence ? Comment peut-on occulter l’existence de cet
autre plan vibratoire qui s’exprime et envoie toutes ces preuves
inexpliquées ?
Vous tenez donc entre vos mains un
ouvrage qui n’est pas un livre ordinaire parce que le fil conducteur est cet
« extraordinaire » qui s’exprime chaque jour à travers vous. Ces
pages sont destinées à tous ceux qui cherchent désespérément des réponses à
leurs questions existentielles, à leur mission de vie sur terre ; à tous
ceux qui empruntent une voie d’élévation afin de se rapprocher de l’Univers.
Car le temps est venu d’une prise de
conscience pour inspirer et guider l’Humanité. Une autre histoire culturelle et
spirituelle est en train de s’écrire.
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EXTRAIT "Le Renonçant" (Edition Publilivre, 2017) |
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Il crie. Il crie alors que les
brumes matinales s’évaporent à l’horizon. Le pauvre Lulu se réveille d’un bond.
Il ouvre les yeux sur un ciel sans pitié. Il redevient soudainement un homme
ordinaire avec ses cauchemars de splendeur déchue. Il a froid, terriblement
froid. Il remonte la couverture trouée et râpeuse jusqu’à son menton. Ses mains
sont de glace, transies par les chutes de température et atrophiées par
l’arthrose. Son dos lui fait affreusement mal, de plus en plus fragilisé par la
dureté des pavés. Les gros cartons dépliés par terre sont, hélas, de bien
maigres matelas, peu résistants et peu douillets pour sa charpente usée et
rongée par les morpions. Il sent contre lui les journaux sous son manteau, fins
boucliers inutiles pour des bronches fatiguées. Le pauvre Lulu soupire. Il
déplie son regard directement sur le monde. Sa maison est un grand toit percé
et béant sur la dureté d’une vie qui ne l’a pas épargnée. Il scrute le ciel
d’un bleu d’acier, sans un nuage pour le polluer. Il va faire très beau, mais
très froid. Des mouettes remplissent déjà ce néant d’azur de leur vol lourd et
bruyant. Le coin de ses yeux est collé par une conjonctivite dont il ne se
défait pas. Ces rougeurs oculaires lui griffent la cornée. Il lui semble avoir
toujours envie de pleurer. Et pourtant, ça fait bien longtemps qu’il ne larme
plus, qu’il ne s’apitoie plus sur son misérable corps. Il s’est vite desséché
comme une peau de chagrin repliée.
Le
pauvre Lulu a d’ailleurs fini par accepter sa condition : la pauvreté,
dont il refuse le terme par fierté. Il préfère parler d’invisibilité ou de
vulnérabilité. Mais les mots n’y changent rien. Il accuse la triste fatalité,
la malheureuse destinée. Car on ne peut rien faire contre ce qui est déjà
écrit. On subit en silence ce que l’on nous impose avec fracas. On tait ses
rancoeurs et l’on survit. On paye le prix de sa naissance et l’on doit se
traîner jusqu’au bout du chemin, jusqu’à sa propre fin. Finalement, qu’importe
de quelle manière… Car pauvre ou riche, on partage notre funeste insignifiance.
L’égalité devant la mort le rassure quelque peu. Alors, il continue de
s’éterniser avec le boulet de son ancien « lui » accroché au pied,
celui qu’il était « avant », avant cette chute irrémédiable en enfer.
Car la rue, c’est du soufre en permanence, un volcan toujours prêt à éclater
pour faire sa place sur un petit morceau de pavé, pour avoir le droit de
mendier, pour trouver un coin où dormir sans geler… Ici l’entraide n’existe
pas. Il est seul au monde, dans une jungle où chacun survit par ses propres
moyens. Il n’y a aucune place pour les sentiments. Seule la vinasse réchauffe
le cœur et endort l’esprit. Elle permet d’oublier le déchet que l’on est
devenu…
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PREFACE de "20 ans, etc." (Edition Publilivre, 2017) |
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Cher Lecteur,
J’écris
de nouveau pour toi à travers ces nuits insomniaques cisaillées d’étoiles. Je
t’écris sans jamais être à la hauteur car l’imperfection est belle. Les phrases
sont sacrées et sans innocence. Elles appellent le destin de ceux qui les
tracent. Je ne cherche pas le mot, jamais, il tombe comme cela. Comme un
miracle sans cesse inspiré. Juste croire que l’écriture est un petit miracle…
J’écris
des blessures comme des contes de fées avortés. Des chimères, des souvenirs
chaotiques d’avant. Avant l’âme éclatée, fracassée sur un sourire envolé. Sur
la page blanche, j’y délivre mes écorchures. J’y vis mes tourments. J’y lave
les brisures de mon cœur. J’y incise les ombres du passé. J’y essuie les chagrins
infligés au nom de la souvenance. J’écris pour me laver l’esprit, dans l’espoir
d’années sans soupirs, à travers les bas terribles et les hauts flamboyants. Je
me libère dans les phrases, vibrante entre les lignes, rêveuse dans les pages,
comme une jongleuse d’encre et de lumière.
Je t’offre alors aujourd’hui l’histoire
d’une rencontre. De celle qui te renverse, te transforme. Puis te détruit et te
cabosse à vie. Chaque être que tu croises sur ta route est là pour te révéler à
toi-même. Il arrive même que certains te renvoient ton propre reflet. Un
troublant miroir où tes peurs s’y mirent comme des fantômes apeurés. Certains
te touchent plus que d’autres. Car ils portent en bandoulière une partie de ce
qu’il te manque. Et c’est à travers ce lien que tu tisses avec eux, que tu
touches ce qu’il y a de plus beau et de plus sacré en toi.
Alors
certaines rencontres te déchirent, tatouent en toi un vide incommensurable. Ton
cœur n’a jamais de rides. Il n’a que des cicatrices imparfaites. À cause d’un
destin qui saccage et qui marque à tout jamais. Qui fait de ce personnage une
amputée de la joie, avec un sourire rayonnant comme une plaie qui s’ouvre. Une
survivante temporaire qui attend la paix depuis vingt ans. Mais il existe
toujours, au bout du chagrin, une fenêtre ouverte, un rêve qui veille, une faim
à satisfaire, un désir à embraser, un cœur à protéger, une main tendue, une
existence à aimer.
Car
sache, cher lecteur, que la vie aura toujours la saveur d’un grand amour
inachevé…
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PREFACE de “Que me prédiras-tu ?“ (Edition Sudarènes, 2015) |
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Cher lecteur,
Je t’attends depuis l’enfance, depuis ce jour où un bienveillant
grand-père me récitait du Prévert et du Verlaine sous un saule rieur…
J’espérais tes yeux sur ces lignes déployées afin de te toucher, de te parler,
là, tout contre le papier. J’ai toujours pris la plume comme je brandirais
l’épée, à pourfendre la syntaxe et tordre les mots. Mon rêve d’enfant devient
aujourd’hui la plus belle des réalités et c’est auprès de toi que je souhaite
partager ce grand bonheur…
J’ai certes beaucoup souffert et
crié cette souffrance d’encre et de pluie. Je me suis longtemps perdue, mais il
faut parfois être perdu, il faut avoir perdu le monde pour se trouver soi-même.
Aujourd’hui je sais qui je suis : un médium qui écrit à travers le kaléidoscope
de son expérience propre. Ainsi tu me connais déjà et tu vas reconnaître ma
voix. Elle t’apaise chaque jour au téléphone lorsque ton cœur déborde, elle te
rassure au détour d’une consultation spirituelle où un défunt vient chuchoter
son désir protecteur… Je partage ainsi tes souffrances et tes regrets, tes
soucis et tes rêves, ta colère et tes doutes, tes intuitions et ton amour. Je
partage tes luttes et t’aide à les affronter. Tu me donnes ainsi une dimension
d’être que je n’avais pas…
Je crois profondément en la capacité de l’homme à aimer et à donner,
parce que l’Amour est l’unique et universelle Voie. J’ai la foi et cette foi
inébranlable que je porte, c’est celle d’un amour inconditionnel, une lumière,
une énergie infinie, intemporelle, immuable ; cette certitude que j’ai toujours
été là pour toi et que je le serais toujours.
Alors, à travers ces pages,
laisse la vérité te traverser, vis ce que tu as à y vivre et laisse ton cœur
s’élargir afin que je puisse trouver un endroit où m’y poser, m’y reposer un
peu, m’y exprimer et y écrire les plus belles pages de mon âme…
Pour toi, cher lecteur.
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Etonnant que "Mon fils, tueur en série" ! Tu nous emmènes dans un monde où un monstre a tué 13 fois, bravo ! Un livre qui pose des tas de questions. Pour ma part, il y a deux sortes d'assassins : celui qui tue par accident et celui qui tue en série. Entre le dire et le faire, il y a cette conscience qui nous renvoie à l'humble humain que nous sommes. Un sacré livre que tu as écrit, une manière de présenter un monstre qui dépasse la vision que nous en avons. Que ton livre soit un succès !
(Alain Marsy)
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"La boutique de rêves fous" est un livre touchant, émouvant et très poétique. De petits textes hauts en couleur qui dégagent une philosophie profonde...Un beau moment avec l'auteur qui nous fait partager son univers littéraire et spirituel à la fois".
(Serge de Nice)
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« Pour moi, "L'obscurité marche en talons aiguilles", c’est de loin le meilleur de tes écrits. De
magnifiques et riches descriptions, et pourtant si sobres qui s’accordent à
merveille avec la pudeur qui se dégage de ton histoire. J’ai vibré et beaucoup pleuré avec ton héroïne,
Stella, magnifique étoile, revenue d’un lointain passé si sombre et si porteur
d’espoir. J’ai souffert dans ses talons aiguilles, écrit avec elle sous le
saule, entendu chanter les oiseaux, marché dans les coquelicots, j’ai ressenti
ses peurs et sa colère, sa force et son courage et enfin l’apaisement. C’est un poème, une ode au lâcher-prise, à
l’acceptation, à l’espoir et à la bienveillance. Tu as abordé des sujets qui me touchent personnellement et ton approche
m’a permis de les voir sous un autre angle. Merci et bravo. »
(Marie-Ange Ohana)
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Je viens de lire "Martin - Juste un battement d'ailes", c'est extraordinaire ! Merci pour ce merveilleux voyage à la fois tendre et acéré, une vision et une analyse de la Société tellement juste et si bien rendue. Je partage toutes tes idées sans exception et te félicite sincèrement pour cette traversée telle une croisière aux multiples découvertes, et comme on regarde le kaléidoscope aux diverses facettes, j'ai été transportée, happée par cette richesse littéraire, ce clin d'oeil à l'époque Larzac, un régal de l'humour aussi ! Chapeau bas ! (France Sage)
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Très
sensible au sujet, je me suis empressée de lire "La communication avec l'au-delà" et c’est sans doute le
livre que j’attendais depuis longtemps : d’abord parce que moi-même, j’ai
connu des signes, vécu des manifestations d’êtres chers disparus, ensuite parce
que vous avez répondu à mes interrogations et enfin parce que d’autres problématiques
se sont posées à moi. Votre livre confirme mes acquis détenus
par d’autres lectures sur le sujet et surtout confirme mon expérience de
l’au-delà. L’absence est le plus dur à vivre mais la survie de la conscience et
les signes du monde invisible rassurent. Merci à vous. (Marie-Claude
Coureau-Roux)
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Sabrina, un grand merci à vous pour votre livre "La
communication avec l'au-delà" avec lequel je me suis sentie en totale
communion. Vous avez mis des mots, avec une grande justesse et simplicité, sur
des expériences, des ressentis qui ne sont pas toujours faciles à verbaliser en
tout cas pour le commun des mortels ! Merci, je me sens moins seule. Vous êtes
un ange venu d'ailleurs. (Florence Lemichez)
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Je viens de terminer « Le Renonçant ». C'est
superbement écrit, très imagé et très poétique. C'est une lecture qui fait
évidemment réfléchir sur notre condition humaine et sur ce qu'il faudrait faire
pour vivre mieux ou au moins en accord profond avec la Vie. J'ai bien aimé le parcours de ce pauvre Lulu. C'est vrai qu'il est riche. Il est riche de sa quête et de sa liberté. Je l'envie. Dès les premières lignes, je ne l'ai plus lâché. Si tu me dis que tu n'as pas
été en Inde, je ne te croirai pas. Tout y est, les images, les odeurs, les
parfums, la foule trépidante, active, multiple. C'est une très belle lecture
qui s'apprivoise facilement et donne à réfléchir. C'est le but d'un bon livre
et pour ma part, j'estime qu'il est atteint. (Valérie Gaboriaud, auteure)
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Ton livre « Le Renonçant » est bouleversant de
Vérité. Je l’ai lu en deux jours, je n’arrivais pas à le lâcher… Je pense qu’il
faut faire preuve d’un certain Éveil et d’une belle élévation spirituelle pour
s’engager sur ce type de récit, si profond et initiatique à la fois. Bravo pour
ce magnifique parcours que tu nous as offert avec une grande sincérité. (Patricia)
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Après avoir été conquise par l’opus « Que
me prédiras-tu ? », je me suis laissée tentée par son nouvel ouvrage
« 20 ans, etc ». Je ne le regrette pas. C’est un livre touchant, bien
écrit, le style est fluide. Sabrina est l’une des seules à me faire lire autre
chose que du thriller sans que je m’ennuie. C’est si bien écrit que l’on
n’arrive pas à faire la différence entre la vie réelle de l’auteure et son
imaginaire. L’histoire coule et découle d’une plume mature au rythme de l’encre
déposée sur les pages. L’écriture est poétique, émouvante au point de tirer de
temps à autre une petite larme au lecteur, parfois drôle aussi. On se laisse
entraîner dans la vie de cette petite fée médium ; Mia, en vivant avec
elle ses émotions, sa vie, les épreuves parfois très dures qui jalonnent son
existence, ses envies, ses dérives… du cœur et découvrant sa fille, si mature
pour son âge. La fin laisse supposer une suite. A cela je dis vivement le
prochain opus, car j’aimerais savoir si Mia va enfin trouver l’amour auprès de
son ami de jeunesse. Car oui, cette petite médium a le droit d’être enfin
heureuse. Je ne peux que conseiller ce roman avec lequel j’ai passé un si bon
moment. (Christine Casuso, auteure chez Rebelle
Editions).
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"Que me prédiras-tu ?" : une magnifique histoire à cœur ouvert, une vie parmi tant
d’autres, mais attention ! Rien ne se termine jamais et tout
recommence ! C’est une force exceptionnelle que celle de son auteur qui
nous livre un cadeau magnifique : celui de l’amour et de l’espoir, au
service des autres. (Nuur, auteure chez Sudarènes Editions)
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